L’oignon et la tomate coûtent cher au Mali
Les marchés maliens font face à une flambée de prix de l’oignon, de la tomate et de la pomme de terre. Un marché interne bouleversé qui peine à se rétablir sans les expéditions marocaines interdites depuis février 2023.
Dans les marchés de Bamako, impossible de rencontrer une acheteuse de la tomate et de l’oignon qui ne grince les dents face à l’explosion des prix de ces denrées de première nécessité. Malgré l’hivernage, le prix du kilogramme de l’oignon a explosé, atteignant presque deux fois le montant normal. « Le kilogramme de l’oignon coûte aujourd’hui sur le marché 1200 FCFA. C’est du jamais vu », s’étonne Anna, rencontrée dans le marché de Sebenikoro, un quartier périphérique de la capitale Bamako. Sur le même marché, les vendeuses préfèrent vendre la tomate en détail soit par tranche de quatre tomates, « c’est mieux ainsi sinon beaucoup ne vont pas acheter », explique Mariam, une grossiste. En effet, la tranche de quatre tomates coûte entre 500 FCFA et 600 FCFA selon les marchés et les jours. C’est du moins l’avis de la grossiste. Pour beaucoup de femmes venues faire le marché, cette situation est engendrée par les commerçants qui fixent eux-mêmes les prix au kilogramme pour presque toutes les denrées de premières nécessités.
Par le passé, c’est-à-dire il y a deux ans, le prix au kg de l’oignon variait entre 250 et 300 FCFA pendant la période de l’hivernage. Quant à la tomate, les vendeuses cédaient le panier de tomate à 500 FCFA. Cette exposition de prix concerne également les produits comme la pomme de terre, vendue actuellement à 750 FCFA/kg contre 350 FCFA autrefois. Cela bien qu’elle soit produite en grande quantité sur place dans la region de Sikasso.
Expédition marocaine interdite
En février 2023, le royaume du Maroc interdisait les expéditions de tomate, d’oignon et de pomme de terre vers le marché de l’Afrique de l’Ouest. La décision relayée par Reuters intervenait dans un contexte difficile pour le royaume marqué par « la flambée des prix de la tomate sur le marché intérieur notamment en raison de la baisse de l’offre locale liée aux vagues de froid qui touche la région de Souss-Massa, principal bassin de production du pays (90 % de la récolte) », précise la décision.
Considéré comme l’un des principaux exportateurs du Mali pour ce qui concerne la tomate, l’oignon et la pomme de terre, le Maroc, à travers cette décision, entend rééquilibrer son marché intérieur. Une situation qui déteint malheureusement sur les pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Mali.
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