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États membres du Fida

Un plan ambitieux contre la faim et la pauvreté pour 100 millions de ruraux

Publié le 01/03/2024 - 10:00
Le rapport sur Fida13 et la résolution adoptée par les États membres ont fixé trois grandes priorités pour le Fonds dont le fait de se concentrer davantage sur les situations de fragilité. © IFAD/Aubrey Wade

Changements climatiques, perte de la biodiversité, incertitudes économiques et instabilité croissante : alors que les communautés rurales et les petits exploitants agricoles de beaucoup de régions du monde, notamment dans les endroits les plus fragiles et les plus vulnérables paient un lourd tribut, les 178 États membres du Fonds international de développement agricole (Fida) ont adopté le 15 février 2024 un programme ambitieux qui permettra d’améliorer la production, les revenus, la sécurité alimentaire et la résilience de plus de 100 millions de personnes dans les zones rurales sur trois ans.

Lors de la seconde journée de la réunion annuelle du Conseil des gouverneurs du Fida, les responsables gouvernementaux ont adopté un rapport et une résolution relatifs à la treizième reconstitution des ressources du Fida. À ce jour, 68 États membres se sont engagés à verser un montant sans précédent de 1,34 milliard d’USD pour un programme de travail triennal (2025-2027). Dans les mois à venir, le Fida s'attend à de nouvelles annonces tout en travaillant à mobiliser 2 milliards d’USD de nouveaux financements afin de mettre en œuvre un programme de travail de 10 milliards d’USD.

Trois grandes priorités

Pour soutenir les petits producteurs qui s’efforcent aussi de renforcer leur résilience face à des difficultés croissantes, le rapport sur Fida13 et la résolution adoptée par les États membres ont fixé trois grandes priorités pour le Fonds: le Fida se concentrera davantage sur les situations de fragilité, il passera à l’échelle ses investissements dans la biodiversité et la résilience climatique pour les petits exploitants agricoles, et il fera encore davantage levier sur sa collaboration avec le secteur privé. Les priorités ont été déterminées suite à une année de consultations avec les États membres et les parties prenantes et à une analyse minutieuse des multiples crises mondiales actuelles.

Environ 3,1 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent dans les zones rurales des pays en développement. Ces régions abritent plus de 80% des personnes de la planète qui vivent dans l’extrême pauvreté. Les conflits violents se sont multipliés dans plusieurs régions. D'ici 2030, près de 60% des plus pauvres de la planète vivront dans des pays considérés comme fragiles ou touchés par des conflits.

Entre 33 et 50 milliards d’USD nécessaires

Les changements climatiques et l'extinction de la biodiversité s'accélèrent. Alors que les températures mondiales continuent d'augmenter, entraînant une détérioration des conditions de vie de millions de personnes dans le monde, ce sont les plus pauvres qui sont aussi les plus vulnérables et seront les plus durement touchées. Aujourd'hui, près de 700 millions de personnes vivent dans l'extrême pauvreté.

L'aide publique au développement et les financements qu’obtiennent les pays en développement ne suffiront pas à combler le déficit de financement de l'adaptation climatique, à l’emporter contre la faim et à rendre les systèmes alimentaires plus durables, plus résilients et plus équitables. L'engagement et le financement des acteurs du secteur privé, allant des investisseurs mondiaux aux petites et moyennes entreprises locales, seront nécessaires. Selon les estimations, entre 33 et 50 milliards d’USD de financements supplémentaires par an jusqu'en 2030 seront nécessaires pour lutter contre la faim dans le monde.

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