Une caravane pour les cacaoculteurs
À travers elle, les agronomes marocains de l’Office chérifien des phosphates (OCP) donnent des conseils en fertilisation et en analyse de sol à 1 200 producteurs de cacao ivoiriens.
La caravane de l’OCP fait des émules. En octobre dernier, à Yamoussoukro, Le Conseil du café-cacao et la Fondation de l’Office chérifien du phosphate ont donné le coup d’envoi de la « Caravane cacao ». Objectif : accompagner les producteurs ivoiriens vers une fertilisation raisonnée de la cacaoculture via un programme de formation et de sensibilisation à l’adoption des bonnes pratiques agricoles.
Organisée en partenariat avec le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca), le
Centre national de recherche agronomique (CNRA), l’Agence nationale d’appui au développement (Anader) et les distributeurs d’engrais partenaires d’OCP (Louis Dreyfus Commodities, Agro West Africa, Yara et Toguna), la « Caravane cacao » matérialise la réalisation du premier volet du protocole d’accord signé à Abidjan en juin 2015, en présence du roi Mohammed VI et du président Alassane Ouattara.
La « Caravane cacao » s’adresse à près de 1 200 producteurs provenant de treize régions de production cacaoyère. « Les producteurs bénéficieront de sessions de formation et d’un accompagnement technique et agronomique de pointe, indique-t-on à l’Office chérifien des phosphates. Ils disposent d’un laboratoire mobile d’analyse des sols, dans lequel des experts exposent l’intérêt des analyses du sol ainsi que les principales techniques de prélèvement et d’analyse des échantillons. Il s’agit aussi de développer des formules d’engrais adaptées aux sols et aux cultures et de mettre en œuvre des solutions permettant de rendre l’engrais approprié plus abordable ».
Par ailleurs, cette caravane a pour objectif de sensibiliser à la gestion de la maladie du Swollen Shoot du cacaoyer et de promouvoir les bienfaits du cacao sur la santé. Bref, elle œuvre au développement durable de la cacaoculture en Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire
La reine du cacao
Le cacao est un secteur stratégique pour l’économie ivoirienne. Il contribue pour un tiers aux recettes d’exportation du pays et pour 15 % à la formation de la richesse nationale. Sa production est assurée par environ 800 000 producteurs installés sur de petites exploitations dont la taille varie entre deux et trois hectares.
Premier producteur mondial avec plus de 40 % de la production, la Côte d’Ivoire déploie de gros efforts pour stimuler la productivité, renforcer l’industrialisation du secteur et répondre à la demande croissante de cacao. Selon les spécialistes, « la filière ivoirienne a le potentiel de doubler son rendement pour atteindre, voire dépasser, une tonne à l’hectare tout en favorisant la durabilité du cacao ».
OCP
Un géant de l’engrais
Leader mondial sur le marché du phosphate et de ses dérivés, l’Office chérifien des phosphates (OCP) est un acteur majeur sur le marché international des engrais. La société africaine, basée à Casablanca, extrait et commercialise du phosphate et des produits phosphatés. C’est l’un des plus importants producteurs d’engrais au monde et le premier exportateur mondial de roche de phosphate et d’acide phosphorique. L’OCP opère sur les cinq continents, emploie près de 23 000 personnes et réalise près de 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Le groupe possède aussi une fondation – la Fondation OCP – qui a pour vocation de contribuer au développement des populations les plus vulnérables, au Maroc et dans le monde.
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