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Tunisie

Centre de formation professionnelle agricole de Thibar : une place de choix pour l’élevage avicole

Publié le 21/12/2023 - 10:00
Basse-cour pour poulets fermiers. Photos : Jamel Bachtobji

Créé en 1961 dans la localité de Thibar au nord-ouest de la Tunisie sous le nom d’« école ménagère », le centre de formation professionnelle agricole de Thibar était destiné au départ à la formation des femmes rurales. Depuis 1999, il a été transformé en un centre de formation professionnelle agricole spécialisé en petit élevage, notamment en aviculture.

Le centre de formation professionnelle agricole de Thibar occupe une superficie de 6 500 m2, dont 5 000 m2 couverts répartis entre les salles de classe, le bloc administration, le dortoir et les ateliers où sont dispensés les cours pratiques.

80 jeunes femmes et hommes y sont formés chaque année dans les techniques du petit élevage. « Le centre fournit au secteur agricole des formés ayant les compétences nécessaires pour répondre aux besoins du secteur. Et ce, à travers des cycles de formation initiale (diplômant) et des cycles de formation continue », précise le directeur du centre, Ali Sliti.

Trois types de formations sont proposés par le centre. Une formation initiale dure deux années, couronnées par un certificat d’aptitude professionnelle en petit élevage. Ce diplôme permet à son détenteur d’accéder à un niveau de formation supérieur pour obtenir un brevet de technicien supérieur, de travailler chez les grandes sociétés d’élevage avicole ou de monter son propre projet. Le module de l’aviculture est de 1 400 heures au total. Il comprend un stage d’apprentissage d’une durée de 160 heures passées dans une grande firme avicole pour les élèves de la première année et un deuxième stage dit « d’intégration dans le milieu de travail » de 240 heures pendant la deuxième année. « Parmi nos élèves, il y a ceux qui ont été recrutés par les sociétés où ils ont effectué leur stage. Nous avons même une stagiaire qui a déniché un poste à l’étranger », affirme le directeur du centre avec fierté. Pour profiter de cette formation gratuite, les candidats doivent avoir, au moins, le niveau de neuvième année de base terminée. Les candidats admis bénéficient d’une bourse mensuelle de 60 dinars.

Le centre propose aussi une formation continue d’une durée de trois mois. Elle est destinée à ceux qui veulent se mettre à niveau dans le domaine de l’élevage avicole ou cunicole. « J’ai suivi une formation continue de trois mois en élevage de poulet fermier. Ceci m’a permis d’améliorer mes connaissances, notamment en ce qui concerne les mesures d’hygiène, la santé de l’animal et la vaccination. J’ai appris à intervenir correctement et au moment opportun à chaque fois qu’une anomalie survient dans l’élevage », confie Ahmed Soussi, un jeune formé au centre.

Ahmed possède un site d’élevage de poulets fermiers qui comptabilise actuellement 200 poules fermières. Il produit essentiellement des œufs fécondés en plus des œufs pour la consommation et des poulets de chair.

Le centre offre également une formation à la carte, dite « ciblée », destinée aux éleveurs en exercice souhaitant améliorer scientifiquement leurs connaissances acquises sur le tas. Ces deux formations sont aussi gratuites, sauf que le stagiaire doit payer les frais d’inscription et d’assurance.

Travaux pratiques

Au bord d’une piste latérale s’étire une série de bâtiments, en face d’une aire libre où sont dispersées quelques ruches d’abeille. « Pour chaque filière avicole, nous avons un bâtiment équipé selon le type d’élevage », explique Adel Sliti, chef de production et formateur. Ainsi s’enchaînent le couvoir, équipé de deux couveuses, un éclosoir, la poussinière, où sont transférés les poussins avant d'être vendus, le bâtiment d’engraissement de poulet de chair, celui d’élevage des poules pondeuses, la basse-cour réservée à l’élevage de poulet fermier et un petit dépôt ou sont traités et stockés les œufs ramassés chaque jour. Chacun de ces ateliers est doté de l’équipement basique adéquat. « Malheureusement, le bâtiment d’élevage fermé, où tous les paramètres devraient être contrôlés par ordinateur, n’est toujours pas fonctionnel pour défaut de matériel », regrette Adel Sliti.

Dans ces ateliers, les stagiaires apprennent comment répondre à toutes les exigences de la conduite d’un élevage avicole. En fait, les stagiaires participent aux opérations du vide sanitaire, de stérilisation des équipements et de la mise en place de la literie. « J’enseigne aux élèves toutes les étapes d’un élevage, du vide sanitaire à la réception et tri des poussins jusqu’au suivi de croissance et au contrôle sanitaire », explique Monia Sliti, formatrice en cuniculture et en élevage de poulets de chair au centre.

 

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